Le baromètre sur l’absentéisme publié le 7 septembre par le cabinet conseil Ayming révèle un taux d’absentéisme français toujours élevé, à près de 17 jours d’absence par an. Mais le phénomène n’est pas une fatalité : l’étude explore le levier de l’engagement des managers et de leurs équipes.

Le taux global de l’absentéisme en France en 2016 est resté quasiment stable à 4,59 % contre 4,55 % soit 16,8 jours d’absence par an (étude en partenariat avec AG2R La Mondiale auprès de 82 000 entreprises employant 1 172 580 salariés).

 Ce niveau élevé révèle des disparités selon les secteurs :

  • ·       diminution d’un point (3,43 en 2016 contre 4,43 en 2015) pour l’industrie et le BTP du fait des actions préventions menées depuis de nombreuses années
  • ·       les services (5,48 %) et la santé (5,04 %) connaissant un taux nettement supérieur à tous les âges

Le taux d’absentéisme fluctue également en fonction de l’ancienneté. Les salariés arrivés dans l’année sont beaucoup plus absents avec un taux global de de 5,81 % qui atteint 7,19 % pour les services et 7,37 % pour la santé.

Le désengagement étant une des sources de désengagement des salariés, Ayming a réalisé sa première étude européenne sur l’engagement des managers et leur rôle dans l’implication des salariés.

Il en ressort que les managers sont moins absents pour des raisons liées au travail : 26 % contre 55 % de l’ensemble des salariés qui ont déclaré une absence. Ils le sont principalement pour des raisons personnelles telles que leur santé ou celle de leurs proches.

De plus, 71 % des managers européens affirment être engagés pour l’avenir de leur entreprise contre 48 % de l’ensemble des salariés. Leur fierté d’appartenance à l’entreprise se situe également à un fort niveau : ils sont 90 % à la recommander à un proche.

Tout comme l’ensemble de la population active, les managers qui se déclarent « heureux » au travail sont plus mobilisés, leur motivation est aussi nettement supérieure (89 %) dès lors que leur perception de la capacité d’innovation de leur entreprise est en progrès.

Ceux qui pratiquent l’innovation managériale voient l’implication de leurs équipes augmenter (exemple d’une entreprise de BTP où tous les matins-lors de la réunion d’équipe- les managers discutent de l’activité de la journée et l’équipe propose une organisation de travail optimale, au lieu d’assister à une simple distribution des heures de travail)

Reste à convaincre les entreprises de la nécessité de former leurs encadrants à l’innovation managériale. En France, la priorité des managers est le développement de l’engagement des équipes, tandis que pour les directions, c’est la réduction des coûts. Le développement de l’engagement ne venant qu’en quatrième position.

 

Entreprise & Carrières du 12 au 18 septembre 2017- Virginie LEBLANC

http://www.ayming.fr/metiers/hr-performance/contact-abonnement/8eme-edition-du-barometre-de-labsenteisme-aymingr/