Faire son coming out en entreprise devient moins préjudiciable à la carrière des salariés LGBT, selon une enquête du Boston consulting group publiée avant la journée de lutte contre l’homophobie. En France, un jeune LGBT (lesbienne, gay, bisexuel, transexuel) sur trois considère...

le coming out en entreprise comme un désavantage potentiel pour sa carrière, contre un sur deux en 2015.

C’est le principal résultat positif du millésime 2017 du baromètre du Boston consulting group qui interroge chaque année étudiant(e)s et jeunes diplômé(e)s LGBT sur la manière dont ils vivent leur orientation sexuelle sur le lieu de travail.

40 % des sondés au Royaume-Uni et 46 % en Allemagne considèrent que faire leur coming out en entreprise est un avantage car ils peuvent être pleinement eux-mêmes contre seulement 25 % des répondants français.

Certains secteurs comme l’administration, les médias et la culture sont perçus par les LGBT comme plus gay-friendly que l’industrie et surtout que la finance.

Les entreprises perçues comme discriminantes se chargent d’un handicap dans la chasse aux talents. Pour attirer les talents LGBT (5 à 10 % de la population selon les sources), les entreprises ont intérêt à mettre en place des mesures RH qui rassurent : valorisation de la diversité, garantie de ne pas être obligé de travailler dans un pays hostile aux LGBT, égalité dans les avantages entre LGBT et les hétérosexuels, signature d’une charte LGBT-friendly.

A l’occasion de la journée internationale contre l’homophobie, le 17 mai 2017, le Défenseur des droits a publié un guide pour « agir contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre dans l’emploi » : https://www.defenseurdesdroits.fr/fr/outils/agir-contre-les-discriminations-liees-a-lorientation-sexuelle-et-a-lidentite-de-genre-dans)

 

Frédéric Brillet pour Entreprise & Carrières du 16 au 22 mai 2017