Pour certains la crise du coronavirus a été l’occasion de se questionner en profondeur, afin de définir un nouveau projet professionnel, et le cas échéant...

un projet de formation ou un bilan de compétences.

 

La pandémie a eu un impact sur les entreprises à plusieurs niveaux : arrêt ou réduction de l’activité qui nécessite de repenser la stratégie de l’entreprise (voire qui met en péril sa pérennité) ; télétravail qui impose aux collaborateurs d’adapter leurs pratiques quotidiennes et de fonctionner en mode dégradé ; managers qui doivent également repenser l’organisation de l’entreprise, ainsi que la façon de gérer et de motiver les équipes, etc.

Au-delà de ces effets, la crise actuelle nous questionne aussi, de façon plus fondamentale, sur notre identité professionnelle – c’est-à-dire la façon dont nous nous pensons en tant qu’individu par rapport au monde qui nous entoure – et ce, a minima, de trois façons distinctes :

§  L’utilité sociale de notre activité professionnelle

 

Tout d’abord, la crise actuelle permet à chacun de réfléchir à l’utilité sociale de son métier. Ainsi, certaines professions ont échappé aux mesures de confinement ou ont garanti à distance une continuité d’activité car elles sont considérées comme essentielles : personnel médical évidemment, mais également boulangers, employés de supermarchés, pompiers ou encore bouchers, routiers, enseignants, éboueurs, etc. Ces « premiers de corvées », que l’on jugeait trop souvent comme les « derniers de cordées », se sont révélés indispensables, voire d’une importance vitale. Pour preuve, beaucoup d’entre nous ont spontanément ressenti le besoin d’applaudir le personnel hospitalier afin de le remercier de sauver nos vies au quotidien, par ses compétences mais aussi par son courage (parfois il s’agit des mêmes qui, il y a encore peu de temps, étaient pourtant insensibles aux cris du personnel hospitalier dénonçant la paupérisation du système de santé public, ainsi que des femmes et des hommes qui y travaillent).

§  La place du travail dans notre vie

Enfin, le télétravail, qui concerne donc encore beaucoup d’actifs, remet aussi en question les équilibres et les frontières qui s’étaient naturellement établies entre notre vie professionnelle et notre vie privée. Pour certains, cela peut révéler une incapacité à fixer des limites entre ces deux sphères et à devoir aménager des espaces pour leur vie privée. Pour d’autres, cette situation peut mettre en évidence une difficulté à s’engager professionnellement dès lors qu’ils ne sont pas physiquement sur leur lieu de travail et qu’ils bénéficient d’une certaine flexibilité dans leur agenda professionnel. L’unité de lieu, de temps et d’action qui nous a été imposée par le confinement nous a obligés à effectuer, en permanence, des arbitrages entre travail et vie personnelle.

Si la crise actuelle révèle qui nous sommes professionnellement – en exacerbant les sentiments que nous ressentons et les comportements que nous adoptons vis-à-vis de notre travail – elle constitue également une opportunité unique d’interroger notre identité professionnelle : quelle est l’utilité sociale de notre travail ? Quelle est notre place au sein du collectif de travail dans lequel nous évoluons ? Quelle est l’importance de notre travail dans notre vie ? Autant de questions qui peuvent nous amener à réfléchir à qui nous souhaitons être demain. Si cette crise est tragique à bien des niveaux, elle peut également nous permettre de nous réinventer.

 

Thibaut Bardon

 

En qualité de Centre de bilan de compétences agréé, le cabinet Compétences et Diversité reste à votre écoute pour faire le point sur votre carrière.

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