Depuis début 2018, le nombre de personnes âgées de 55 à 64 ans en activité augmente en France de manière rapide et continue (56 %).

Selon la dernière étude de la Dares (mars 2019), cette hausse de 0,9 point sur l'année est due à un taux d'activité élevé entre 55 et 59 ans (77,2 %) qui malheureusement décroît rapidement à partir de 59 ans.

Entre 60-64 ans, les seniors ne sont plus, en effet, que 33,5 % à travailler. C'est une des raisons pour laquelle le nombre de seniors actifs en France reste inférieur de près de 6 points à celui de l'Union européenne.

Néanmoins, pour la 5ème année consécutive, le taux d'activité des 55-64 ans dépasse son plus haut niveau atteint à la fin des années 70.

Le taux d'activité des 65-69 ans, quant à lui, reste stable sur l'année (6,7 %). Il a toutefois augmenté de plus de 4 points depuis fin 2006, sous l'effet de la libéralisation du cumul emploi retraite et du relèvement de l'âge de la mise à la retraite d'office.

En 2018, 10 % des plus de 55 ans (496 000 personnes), déclarent percevoir une retraite ou être en pré-retraite.

Le cumul emploi retraite concerne 7 % des retraités de 60-64 ans et 12 % des personnes en emploi de cette tranche d'âge. Ces proportions atteignent respectivement 5 % et 62 % pour les 65-69 ans.

La croissance de leur taux d'activité s'est traduite, par ailleurs, par une évolution de leur inscription à Pôle Emploi. En 2018, 52,1 % sont en emploi et 3,8 % au chômage.

Tout en restant nettement inférieur à celui de l'ensemble des actifs, leur taux de chômage atteint 6,9 %, ce qui représente une progression de 0,5 point en 2018.

La part des chômeurs de longue durée, en revanche, reste supérieure chez les seniors (60,2 % en 2018) mais diminue fortement (-5,5 % points entre 2017 et 2018)

Les femmes de 55 ans et plus sont moins nombreuses que les hommes du même âge sur le marché du travail, soit 53,9 %, contre 58,3 %, bien qu'au cours de l'année 2018, leur taux d'activité ait été plus rapide (+1,1 point  contre + 0,6 point pour les hommes).

L'écart de taux d'activité selon le sexe s'est réduit de 1,3 point en France métropolitaine, proportionnellement à la hausse du taux de chômage des femmes (+1,3 point contre -0,2 point pour les hommes).

Si le taux de chômage des seniors est sensiblement plus faible pour les femmes que pour les hommes (6,2 % contre 6,8 %) depuis début 2008, la hausse du chômage est plus élevée pour ces dernières, alors que c'est l'inverse pour l'ensemble des actifs.

 

Nathalie TRAN - Entreprise & Carrières n° 1425 du 25 au 31 mars 2019