L’absentéisme augmente dans près de six entreprises sur dix. Et encore davantage dans les très grandes structures : dans plus de huit entreprises de plus de...

5 000 salariés sur dix,entre 2011 et 2016, contre un tiers pour celles de moins de 50 salariés.

« Le sentiment d’être interchangeable explique que le personnel s’arrête davantage dans les grandes organisations » estime Gurvan Collin, président du comité scientifique du Référentiel de l’absentéisme qui a présenté les résultats de son enquête le 20 juin dernier.

Malgré cette tendance inquiétante à la hausse déclarée par les directions, 85 % d’entre elles ne quantifient pas le coût de l’absentéisme…

Ce qui peut expliquer que 16 % n’adoptent aucune mesure pour le prévenir et que d’autres ne savent pas vraiment comment s’y prendre.

La principale action plébiscitée est la contre-visite médicale, à 49 % devant l’entretien de réaccueil, mis en place par 41 % des directions interrogées. Cette deuxième mesure est pourtant plus efficace à long terme.

« Par ce biais, les managers montrent aux salariés que l’entreprise s’est rendu compte de leur absence et qu’on se préoccupe d’eux » commente Gurvan Collin.

Viennent ensuite les primes d’assiduité ou l’intéressement liées à l’absentéisme. Puis seulement après les formations spécifiques en management, la mise en place d’un plan de prévention des RPS, des TMS ou d’une démarche de qualité de vie au travail.

 Rozenn Le Saint